La Commission Électorale Indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire a annoncé, par communiqué officiel en date du 25 octobre 2025, avoir déposé une plainte auprès du Procureur de la République contre le média en ligne Abidjan.net. Cette décision intervient après la publication — puis le retrait — de projections de résultats de l’élection présidentielle diffusées par erreur par le site, qui ont provoqué une vive émotion et des réactions sur les réseaux sociaux.
Dans son communiqué, la CEI accuse le média de publication de fausses nouvelles et de troubles à l’ordre public. En conséquence, la Commission ordonne à l’ensemble du personnel impliqué dans l’organisation du scrutin — commissaires superviseurs, commissaires locaux, agents des services déconcentrés et personnel des bureaux de vote — de refuser tout accès et toute interview au média concerné, et ce, à titre conservatoire.
« La Commission Électorale Indépendante accorde du prix au respect scrupuleux de ces mesures. »
Abidjan.net avait rapidement retiré la publication et présenté ses excuses, évoquant une erreur technique. Mais la diffusion initiale avait déjà été largement partagée, créant de l’incertitude auprès d’une partie de l’électorat et multipliant les appels à la clarification officielle.
La décision de la CEI vise, selon le communiqué, à préserver la sérénité du scrutin et l’intégrité du processus électoral. Elle rappelle que seule la CEI est habilitée à communiquer des résultats officiels et appelle les acteurs médiatiques à la prudence et à la rigueur lors de la publication d’informations sensibles en période électorale.
Rappel : la mesure est annoncée comme conservatoire — elle interdit temporairement l’accès d’Abidjan.net aux lieux et bureaux de vote et suspend les entretiens avec le personnel électoral. La plainte déposée auprès du Procureur engage une procédure judiciaire dont l’évolution reste à suivre.
Le recours à la justice illustre la volonté de la CEI de sanctionner toute diffusion d’informations non vérifiées susceptibles de perturber l’ordre public et d’affaiblir la confiance dans les institutions chargées du déroulement des élections.